Religion

Protestantisme

L’histoire de Monoblet est jalonnée de faits tragiques, nous sommes en pays protestant, les guerres de religion y firent rage. Par deux fois le village fut détruit.
Quelques dates 
Par l’Édit de janvier 1562, Catherine de Médicis, conseillée par Michel de l’Hospital (catholique et tolérant), reconnaît officiellement aux protestants le droit de s’assembler pour leur culte hors les villes, seulement dans les faubourgs et à la campagne.
Les guerres de religion éclatent dès l’année suivante car le parti catholique n’accepte pas l’Édit de janvier. C’est le début des guerres de religion. Elles dureront plus de trente ans.
L’Édit de Nantes avril 1598. Edit de tolérance promulgué par le roi de France Henri IV, pour mettre fin aux guerres de Religion qui ravagent le royaume de France depuis 1562.
Révocation de l’Edit de Nantes le 18 octobre 1685
Le roi Louis XIV révoque totalement l’Édit de tolérance. Par ce nouvel édit, le Roi-Soleil signifie qu’il n’y a plus de religion autorisée en France en dehors de la religion catholique.
Il ordonne la destruction des temples, demande aux Pasteurs de quitter le pays et cependant interdit aux fidèles de quitter le pays sous peine de galères s’ils tentaient de fuir à l’étranger.
La guerre des Camisards (1702-1710)
L’événement déclencheur de la guerre est l’assassinat de l’abbé du Chayla au Pont-de-Montvert le 24 juillet 1702. L’abbé du Chayla a pour mission de convertir les protestants cévenols. Son zèle antiprotestant lui attire une grande animosité. La guerre proprement dite, ne dure que deux ans. Elle mobilise deux maréchaux de France et 25 000 soldats. Les Camisards font subir quelques défaites aux troupes royales. Leurs chefs les plus prestigieux sont Rolland et Jean Cavalier. En mai 1704, après une défaite, Jean Cavalier se rend et peut quitter la France. Des tentatives pour relancer l’insurrection ont lieu jusqu’en 1710. Elles échoueront toutes.
Jacques de Montbounoux natif du quartier de Monoblet qui porte son nom, figure des huguenots cévenols rejoint les troupes de Rolland et Cavalier. Il refuse de suivre ce dernier quand celui-ci se rend, et tient le « Désert » avec les derniers résistants. Sa femme, avec beaucoup d’autres femmes qui ne voulaient pas adjurer leur foi, mourut enfermée à la Tour de Constance. 

Le Temple de Monoblet

Las de célébrer leur culte l’hiver dans les granges et l’été dans les campagnes, les habitants de Monoblet en grande majorité protestants décident d’édifier un premier Temple sur la place actuelle du village entre 1565 et 1575. En place de l’Eglise qui avait été détruite par les nouveaux convertis.

Ce premier Temple est à son tour détruit en 1684, un an avant la révocation de l’Edit de Nantes.
Cependant Antoine Court et quelques autres surent sauvegarder le protestantisme français par le 1er synode du désert le 21 août 1715, aux Montèzes, hameau de Monoblet.
Il faudra attendre 1787 et l’Édit de tolérance de Louis XVI pour assister au véritable réveil du culte d’où la nécessité d’un temple décidé en 1823.
En 1843 la construction et l’aménagement du Temple actuel sont terminés grâce à une souscription ouverte auprès des fidèles.
Remarquable par son plan octogonal, sa charpente, son acoustique et sa luminosité exceptionnelle, c’est en juillet 1999, après une double restauration, que le temple a été rendu au culte protestant et est devenu en même temps un lieu de rencontres culturelles fréquentes.

L’église catholique
Au XVIe siècle, la paroisse de Monoblet unie à celle de St Félix de Pallières comptait environ une centaine de catholiques et plus de sept cents protestants. L’Eglise de Monoblet, détruite une première fois pour céder sa place au temple, fut reconstruite entre 1561 et 1565, puis incendiée le 27 décembre 1702 par les bandes réunies de Cavalier et Roland, pour être ensuite reconstruite.

La chapelle
Située route d’Anduze en sortie de village, fut inaugurée le 22 septembre 1901. Elle appartient à l’association de  l’Église Réformée Évangélique de Monoblet. Cette association en assure l’entretien et le bon fonctionnement. Un culte a lieu deux fois par mois.
Des activités culturelles y sont organisées ponctuellement.